L’Institut canadien de la construction en acier (ICCA) représente des producteurs, des transformateurs et des fournisseurs d’acier d’un bout à l’autre du pays.
Ici au Québec, nos membres sont des acteurs clés dans la construction de routes, de ponts et de bâtiments. Chaque fois qu’on choisit de l’acier domestique, on soutient non seulement des milliers de travailleurs, mais aussi un savoir-faire qui fait la fierté de chez nous.
Achat local
En ces temps où les tarifs américains pèsent sur notre industrie, le gouvernement du Québec a exprimé son intention de prioriser l’achat local. C’est une excellente nouvelle: quand on mise sur les ressources d’ici, l’impact se fait sentir dans toutes les régions.Bien sûr, certains projets nécessitent des éléments qu’on ne trouve pas forcément localement, mais il est essentiel de privilégier autant que possible nos fournisseurs et notre main-d’œuvre, surtout en cette période où chaque emploi compte.
Le projet du pont de l’île d’Orléans illustre bien ce défi. Notre compréhension est que, malheureusement, un consortium étranger, dans ce cas, espagnol, a reçu la grosse part du gâteau en ce qui a trait à ce contrat d’envergure.
Il est illogique pour le Québec que la majeure partie de la valeur ajoutée, qu’il s’agisse de l’acier, des composantes techniques ou même du travail d’ingénierie, se retrouve ailleurs. Dans le contexte actuel, ne pas faire appel à notre industrie locale va à l’encontre de la volonté collective de favoriser l’achat domestique et de soutenir notre économie.
Aucune réponse
Le 31 mars dernier, nous avons fait parvenir une lettre à la ministre des Transports pour rappeler l’importance d’impliquer les acteurs québécois dans ce projet. Malheureusement, nous n’avons reçu aucun retour jusqu’à maintenant. Nous pensons qu’il est urgent de souligner que la construction de grands ouvrages, comme ce pont, et d’autres ouvrages qui seront annoncés, représente des leviers économiques majeurs.
Miser sur l’acier et l’expertise d’ici, c’est miser sur la création de richesse chez nous et sur la pérennité de milliers d’emplois qui ne demandent qu’à s’investir dans des projets d’envergure.
Pour le bien de nos travailleurs, de nos entreprises et, au fond, de notre économie tout entière, il est temps que le gouvernement s’assure que l’industrie d’ici puisse contribuer à des réalisations d’envergure. L’acier domestique, avec son expertise et sa qualité, est prêt à relever le défi. Nous invitons donc les décideurs à agir pour que ces grands chantiers profitent d’abord à ceux qui les construiront: les gens de chez nous.
David Drouin
Président
Comité québécois de l’Institut canadien de la construction en acier (ICCA)
Cet article a été publié à l’origine dans Le Journal de Montréal