Le marché canadien des exportations a encore faibli en mai à la suite d’un déclin abrupt des exportations d’or et de métaux précieux, annulant ainsi les gains enregistrés du côté du pétrole brut et des produits énergétiques. Dans l’ensemble, les exportations ont diminué de 0,7 % par rapport à avril pour se situer 41,1 milliards de dollars en mai. Après avoir atteint un sommet sans précédent de 46 milliards de dollars en janvier dernier, les exportations ont subi une baisse au cours de trois des quatre derniers mois, et se trouvent maintenant à des niveaux inférieurs à ceux de 2014 et 2015.

 

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Résumé des échanges
commerciaux canadiens

Mars
2016

Avril
2016

Mai
2016

Valeur (en milliards de dollars)

Exportations

41,3

41,5

41,1

Importations

44,4

44,8

44,4

Balance commerciale

-3,1

-3,3

-3,3

Variation procentuelle

Prix à l’exportation

-1,3

-0,1

1,9

Volumes des exportations

-3,3

-0,5

-2,3

Prix à l’importation

-2,0

0,0

1,0

Volumes des importations

-0,4

0,6

-1,0

 

L’histoire se répète du côté des importations. En mai, les ventes de produits en provenance de l’étranger ont reculé de 0,8 % et, tout comme les exportations, elles ont diminué lors de trois des quatre derniers mois après avoir atteint un sommet record en janvier. Cependant, la diminution des importations depuis janvier a été moins marquée. Par conséquent, la balance commerciale du Canada se situe maintenant à un niveau incroyablement bas. En mai, le déficit commercial était de 3,3 milliards de dollars, demeurant inchangé depuis l’atteinte d’un niveau record en avril.

 

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Étant donné la baisse des importations et des exportations depuis janvier, les chiffres relatifs au commerce pour 2016 sont peu reluisants jusqu’ici. Depuis les cinq derniers mois, les exportations se situent à 0,6 % sous les niveaux de 2015. Quant aux importations, leur volume est inférieur de 0,1 %.

 

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Les exportations industrielles ont généralement fléchi en mai, alors que huit des onze principales catégories de produits ont affiché un recul. En tête de liste, le secteur des métaux et des produits métallurgiques a enregistré une baisse de 5,4 % par rapport à avril en raison de la diminution importante du volume d’expédition de métaux précieux. Les exportations de machinerie ont elles aussi subi un important recul de 4,9 %, tandis que les ventes de blé ont fait chuter les exportations de produits alimentaires et agricoles de 4,2 %.

 

Sur une note positive, on a observé une légère hausse des exportations de produits forestiers et aérospatiaux. Toutefois, l’accroissement le plus marqué concerne les ventes de produits énergétiques, qui ont progressé de 7,1 % par rapport à avril en raison de la hausse des prix du pétrole. Il est bon de noter que les perturbations en approvisionnement énergétique causées par les feux de forêt de Fort McMurray n’ont pas eu d’incidence sur les volumes d’exportations en mai, mais pourraient bien se refléter sur les données de juin.

 

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Bien que les exportations totales aient reculé en mai, on a observé une forte reprise des ventes aux États-Unis par rapport à avril, soit une hausse supérieure à 1,1 milliard de dollars (3,6 %). Cette augmentation laisse croire que les échanges entre le Canada et les États-Unis reprennent finalement après un début d’année pénible. Des gains plus modestes ont aussi été enregistrés du côté des exportations en direction des Pays-Bas, de l’Italie et de Taïwan.

 

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À l’autre extrémité du spectre, les exportations vers le Royaume-Uni ont subi une diminution significative de 722 millions de dollars (45,4 %). Bien qu’il soit tentant d’attribuer cette chute aux résultats du Brexit, notons que ces données précèdent le référendum. Comme les marchés s’attendaient à un vote en faveur du maintien du pays dans l’Union européenne, il n’y a aucune raison d’attribuer ce déclin au climat d’incertitude. De plus, le déclin des exportations vers le Royaume-Uni est en grande partie attribuable à la baisse des ventes d’or mentionnées ci-dessus. Le Royaume-Uni représente de loin la plus importante destination d’exportation des producteurs d’or du Canada.

 

Quant aux importations, les baisses de mai touchent quatre secteurs en particulier. Les importations en aérospatiale ont augmenté de façon marquée en avril avant de revenir à la normale en mai. Les importations de matériel et d’outillage ont reculé, au même titre que les achats de métaux et de minerais bruts et de leurs produits semi-finis et finis. Pendant ce temps, on a observé une hausse des importations de produits énergétiques et chimiques.

 

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